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6 juillet 2020Création d’une aide exceptionnelle aux employeurs d’apprentis
3 août 2020Depuis le 11 juillet 2020, certaines règles d’indemnisation des arrêts de travail dérogatoires et « classiques », qui avaient été instaurées pendant la période de la crise sanitaire ont pris fin. En même temps, un décret du 10 juillet exclut ces arrêts de travail de la durée maximale des IJSS. Le point sur les dernières règles applicables.
Nous faisons un nouveau point sur l’indemnisation maladie pour tenir compte de ce dernier décret en distinguant les salariés en arrêt de travail maladie (en lien ou non avec la Covid-19) et les salariés non malades qui font l’objet d’une mesure d’isolement en tant que « cas contact ».
Les salariés en arrêt de travail « maladie », qu’ils soient atteints ou non du coronavirus, ont bénéficié des indemnités journalières de la sécurité sociale (IJSS) sans délai de carence depuis le 24 mars et jusqu’à la date de fin de l’état d’urgence sanitaire, soit le 10 juillet 2020. Les conditions d’activité et de contribution minimales ouvrant droit aux IJSS ont en revanche continué à s’appliquer pendant cette période (L. n°2020-290, 23 mars 2020,art.8 JO : 24 mars). Depuis le 11 juillet, en l’absence de nouvelles règles à ce jour, le délai de carence de 3 jours s’applique à nouveau.
Ces salariés bénéficient de l’indemnisation légale complémentaire de l’employeur sans condition d’ancienneté depuis le 12 mars et jusqu’au 31 décembre 2020 (Ord. n° 2020-322, 25 mars 2020, JO : 26 mars mod. par ord. n° 2020-428, 15 avr., JO : 16 avr.).
En revanche, la suppression du délai de carence dont ils bénéficiaient entre le 24 mars et le 10 juillet n’est plus applicable depuis le 11 juillet (D. n° 2020-434, 16 avr. 2020, JO : 17 avr.) . Le délai de carence de 7 jours doit à nouveau s’appliquer.
Les salariés non malades qui bénéficient d’un arrêt de travail dérogatoire car ils ont fait l’objet d’une mesure d’isolement pour avoir été en contact avec une personne atteinte du coronavirus bénéficient du dispositif favorable d’indemnisation instauré par le décret du 31 janvier 2020 , jusqu’à 3 mois à compter de la fin de l’état d’urgence sanitaire, soit jusqu’au 10 octobre 2020 (D. n° 2020-73, 31 janv. 2020 mod. par D. n°2020-637, 27 mai 2020 : JO, 28 mai mod. par D. n° 2020-859, 10 juill. 2020).
Ainsi, ces salariés bénéficient jusqu’au 10 octobre 2020, des IJSS :
- sans délai de carence ( de 3 jours):
- sans avoir à respecter les conditions d’ouverture de droit aux IJSS (durée minimale d’activité).
Par ailleurs, ces IJSS ne sont pas prises en compte dans le calcul de la durée maximale d’indemnisation par la sécurité sociale, soit 360 IJ sur 3 ans (D. n° 2020-859, 10 juill. 2020 : JO, 11 juill).
Ces salariés bénéficient également de l’indemnisation complémentaire de l’employeur :
- sans délai de carence depuis le 12 mars jusqu’au 10 octobre 2020 (3 mois après la fin de l’état d’urgence) (D. n° 2020-434, 16 avr. 2020, JO : 17 avr.);
- sans condition d’ancienneté à compter du 12 mars jusqu’au 31 décembre 2020, sauf décret fixant une autre date (Ord. n° 2020-322, 25 mars 2020, JO : 26 mars mod. par ord. n° 2020-428, 15 avr., JO : 16 avr.).
Par ailleurs, pour les indemnités versées entre le 12 mars et le 10 octobre, les durées des indemnisations effectuées au cours des douze mois précédant la date de début de l’arrêt de travail dérogatoire ainsi que les durées des indemnisations effectuées au cours de cette période ne sont pas prises en compte pour le calcul de la durée totale d’indemnisation prévue par le code du travail (D. n° 2020-434, 16 avr. 2020, JO : 17 avr.).
Cas de figure | Formalités | Indemnisation (sous réserve de dispositions conventionnelles plus favorables) |
Salarié malade identifié ou non coronavirus | Arrêt de travail classique |
Avec délai de carence de 3 jours depuis le 11 juillet (sans délai de carence du 24 mars au 10 juillet)
Avec délai de carence de 7 jours depuis le 11 juillet (sans délai de carence du 24 mars au 10 juillet) |
Salarié non malade mais « cas contact » | Arrêt de travail dérogatoire |
Sans délai de carence ni condition de durée d’activité minimale (du 2 février au 10 octobre)
Sans délai de carence (du 12 mars au 10 octobre) |